"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloges flatteurs" Beaumarchais (Le Mariage de Figaro)

dimanche 29 décembre 2013
lundi 23 décembre 2013
L'AFRIQUE & LE CANCER DES FLUX FINANCIERS ILLICITES
Selon un rapport de Global Financial Integrity (GFI), les pays en
développement ont vu près de 1 000 milliards de dollars sortir
illégalement de leur territoire en 2011. Pour l'Afrique subsaharienne,
ces flux ont représenté 5,7 % du PIB.
Les flux financiers illicites dans les pays en développement ont
atteint 946,7 milliards de dollars en 2011 selon le dernier rapport de
Global Financial Integrity (GFI), une organisation non gouvernementale
basée à Washington. Cela représente une hausse de 13,7 % par rapport aux
832,4 milliards de 2010 et de 250 % par rapport à 2002. Entre 2002 et
2011, l'étude estime que le monde en développement a perdu un total de 5
900 milliards de dollars.
"Les sociétés écran anonymes [société fictive créée pour dissimuler
des transactions financières, NDLR], l'opacité des paradis fiscaux, et
les techniques de blanchiment d'argent basées sur le commerce, ont
drainé presque 1 000 milliards de dollars des pays les plus pauvres du
monde en 2011, à un moment où les États pauvres comme riches luttent
pour stimuler la croissance économique […] Cette étude devrait servir de
sonnette d'alarme pour les dirigeants mondiaux", a déclaré Raymond
Baker, le président de GFI.
Si l'Occident injecte de l'argent en Afrique par le biais des IDE,
des importations et de l'aide au développement, le continent est en
situation de créancier net par rapport au reste du monde une fois les
flux financiers illégaux intégrés aux études, indique le communiqué de
GFI.
Une croissance supérieure à celle du PIB
L'Afrique subsaharienne, qui enregistre une fuite de capitaux
équivalente à 5,7 % du PIB chaque année, est la région qui souffre le
plus de cette tendance en termes de rapport au PIB. Sur l'ensemble des
pays, ces sorties illégales représentent en moyenne 4 % du PIB.
Sur le
continent, c'est le Nigeria qui fait figure de mauvais élève en se
classant 10e à l'échelle mondiale en termes de fuites moyennes
annuelles, suivi de l'Afrique du Sud, qui se classe 13e. Sur les 50
premiers, neuf pays africains sont classés.
Durant la dernière décennie, la croissance des sorties de capitaux
illicites a significativement dépassé celle du PIB. De plus, le montant
des fuites en 2011 est environ dix fois plus élevé que l'aide publique
au développement nette qui a été accordée la même année aux 150 pays qui
ont fait l'objet de l'étude. Ce qui signifie que pour chaque dollar
d'aide qui entre dans un pays en développement, 10 dollars en sortent de
manière illicite.
La région MENA (Moyent-Orient et Afrique du Nord) a enregistré la
plus grande croissance des flux financiers illicites (31,5 % par an),
suivi de l'Afrique subsaharienne (19,8 %).
"Les estimations fournies par notre nouvelle méthodologie sont encore
susceptibles d'être extrêmement sous-estimées", explique Dev Kar,
économiste en chef chez GFI, qui précise que les transactions en espèces
ne peuvent être prises en compte. "Cela signifie qu'une grande partie
des revenus du trafic de drogue, du trafic d'êtres humains, ainsi que
d'autres activités criminelles, qui sont souvent réglées en espèce,
n'est pas prise en compte dans ces estimations."
Flux financiers illicites en % du PIB (2002-2011)
Conséquences
"Les flux illicites ont des conséquences majeures sur les économies
en développement", explique Brian Le Blanc, co-auteur du rapport. "Les
pertes auraient pu être investies dans des entreprises locales, dans la
santé, dans l'éducation, ou encore dans les infrastructures."
Pour Dev Kar, limiter ces flux financiers devrait être une priorité
pour les dirigeants africains comme pour l'Occident car ils entraînent -
et sont entraînés par - une mauvaise gouvernance et un mauvais climat
des affaires, ce qui entrave la croissance économique. "Les efforts
menés par l'Union africaine et la Commission économique des Nations
unies pour l'Afrique - qui ont donné naissance au Groupe des
personnalités de haut-niveau (GPHN) contre les flux financiers illicites sont vitaux
pour la prospérité à long-terme du continent. Mais les puissances
occidentales et les pays africains eux-mêms ont encore beaucoup à faire
pour réellement traiter le problème."
Parmi les solutions proposées, GFI préconise notamment (1) d'exiger des
rapports, pays par pays, sur les ventes, les profits, les effectifs
d'employés et les impôts payés par toutes les sociétés multinationales
et de réformer les services douaniers afin de mieux détecter et prévenir
les falsifications des transactions commerciales.
L'organisation
propose également de (2) s'attaquer aux problèmes posés par les sociétés
écran ainsi que les sociétés d'investissement en demandant confirmation
de la propriété effective de tous les comptes bancaires et valeurs
mobilières, et en exigeant que les informations sur les propriétaires
physiques de toutes les sociétés soient divulguées et disponibles dans
des registres publics.
Les pays africains qui ont enregistré le plus de flux illicites entre 2002 et 2011 (sorties annuelles moyennes en dollars)
1. Nigeria (10) - 14,2 milliards
2. Afrique du Sud (13*) - 10,1 milliards
3. Égypte (26) - 3,6 milliards
4. Soudan (30) - 2,6 milliards
5. Côte d'Ivoire (37) - 2,3 milliards
6. Éthiopie (39) - 2 milliards
7. Zambie (41) - 1,9 milliard
8. Togo (42) - 1,8 milliard
9. Algérie (50) - 1,5 milliard
10. RD Congo (52) - 1,5 milliard
*(Rang mondial entre parenthèses)
1. Nigeria (10) - 14,2 milliards
2. Afrique du Sud (13*) - 10,1 milliards
3. Égypte (26) - 3,6 milliards
4. Soudan (30) - 2,6 milliards
5. Côte d'Ivoire (37) - 2,3 milliards
6. Éthiopie (39) - 2 milliards
7. Zambie (41) - 1,9 milliard
8. Togo (42) - 1,8 milliard
9. Algérie (50) - 1,5 milliard
10. RD Congo (52) - 1,5 milliard
*(Rang mondial entre parenthèses)
dimanche 22 décembre 2013
فك الإرتباط بين عبد الفتاح مورو وحركة النهضة : الحوار الكامل - اليوم السابع
نائب رئيس "النهضة" التونسى: الحزب لا يصلح لقيادة تونس.. واستقالتى اعتراضًا على قمع الحزب للحريات
السبت، 21 ديسمبر
فى خطوة تاريخية لم تحدث بين قيادات حزب النهضة التونسى - الدائم
تصدير فكرة تماسك الحزب ووقوفه على أقدام ثابتة - خرج عبد الفتاح مورو،
نائب رئيس حزب النهضة بتونس وأحد القيادات التاريخية، معلنًا تقديم
استقالته من حزب النهضة بعد تعرضه للقمع الداخلى من قيادات الحزب، على
الرغم من كونه قامة تاريخية كبيرة، وتحدث "المورو" لـ"اليوم السابع" عن
أسباب استقالته التى أرجعها إلى المعاملة السيئة، حسب تعبيره، التى قوبل
بها من قبل بعض أنصار الحزب خلال اجتماع عام عقد مؤخرًا بمناسبة الذكرى
الـ32 لتأسيس الحزب، حيث تمت مقاطعة كلمته وإجباره على الانسحاب من الحفل
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