dimanche 29 décembre 2013

TURQUIE : Les Frères (désormais) ennemis à couteaux tirès sur fond de scandale politico-financier

 

L'année 2013 n'a pas été de tout repos pour Erdogan. Loin s'en faut, les derniers jours voire les dernières heures risquent d'être particulièrement difficiles  pour l'homme fort du pays du Bosphore.

 

Trois ministres viennent de démissionner, sur fond de scandale politico-financier touchant leurs fils respectifs. L'un d'eux a même expressément demandé à Erdogan de démissionner.

Erdogan vraisemblablement déstabilisé, et ne s'attendant pas à de telles actions de la part de l'appareil judiciaire, s'en est pris aux juges et a procédé à des changements au niveau de la police accusée d'avoir obtempéré aux instructions des juges !

Quelle mouche a donc piqué Erdogan pour qu'il s'en prenne de la sorte aux juges ? alors que c'est cette même institution judiciaire qui a joué un rôle fondamental dans la guerre froide qui opposait Erdogan à l'armée et c'est cette même justice qui a condamné plusieurs généraux pour complot visant à renverser le régime.

 

Erdogan accuse un "Etat" dans l'Etat de vouloir règler ses comptes ? de quels comptes s'agit-il ? et qui va subir ce règlement de comptes ? Et à quel "Etat" dans l'Etat insinue Erdogan ?


 

 

 

 

 

 

 

 

Le site Slate.fr  nous éclaire plus sur une affaire d'Etat, sur une alliance qui s'est transformée en une haine réciproque entre un parti politique et une néo-confrérie du même courant idéologique.

La guerre ouverte au sein de la galaxie islamiste illustre les failles de la démocratie turque...une démocratie dans la tourmente, une démocratie dans le doute...

  TERRA NOVA TUNISIE

 

 

 

 

 

Qu'est-ce que la néo-confrérie Gülen, Etat dans l'Etat turc, et épine dans le pied d'Erdogan?

lundi 23 décembre 2013

L'AFRIQUE & LE CANCER DES FLUX FINANCIERS ILLICITES








Selon un rapport de Global Financial Integrity (GFI), les pays en développement ont vu près de 1 000 milliards de dollars sortir illégalement de leur territoire en 2011. Pour l'Afrique subsaharienne, ces flux ont représenté 5,7 % du PIB.
 

Les flux financiers illicites dans les pays en développement ont atteint 946,7 milliards de dollars en 2011 selon le dernier rapport de Global Financial Integrity (GFI), une organisation non gouvernementale basée à Washington. Cela représente une hausse de 13,7 % par rapport aux 832,4 milliards de 2010 et de 250 % par rapport à 2002. Entre 2002 et 2011, l'étude estime que le monde en développement a perdu un total de 5 900 milliards de dollars.

"Les sociétés écran anonymes [société fictive créée pour dissimuler des transactions financières, NDLR], l'opacité des paradis fiscaux, et les techniques de blanchiment d'argent basées sur le commerce, ont drainé presque 1 000 milliards de dollars des pays les plus pauvres du monde en 2011, à un moment où les États pauvres comme riches luttent pour stimuler la croissance économique […] Cette étude devrait servir de sonnette d'alarme pour les dirigeants mondiaux", a déclaré Raymond Baker, le président de GFI.



Si l'Occident injecte de l'argent en Afrique par le biais des IDE, des importations et de l'aide au développement, le continent est en situation de créancier net par rapport au reste du monde une fois les flux financiers illégaux intégrés aux études, indique le communiqué de GFI.



Une croissance supérieure à celle du PIB

L'Afrique subsaharienne, qui enregistre une fuite de capitaux équivalente à 5,7 % du PIB chaque année, est la région qui souffre le plus de cette tendance en termes de rapport au PIB. Sur l'ensemble des pays, ces sorties illégales représentent en moyenne 4 % du PIB. 

Sur le continent, c'est le Nigeria qui fait figure de mauvais élève en se classant 10e à l'échelle mondiale en termes de fuites moyennes annuelles, suivi de l'Afrique du Sud, qui se classe 13e. Sur les 50 premiers, neuf pays africains sont classés.

Durant la dernière décennie, la croissance des sorties de capitaux illicites a significativement dépassé celle du PIB. De plus, le montant des fuites en 2011 est environ dix fois plus élevé que l'aide publique au développement nette qui a été accordée la même année aux 150 pays qui ont fait l'objet de l'étude. Ce qui signifie que pour chaque dollar d'aide qui entre dans un pays en développement, 10 dollars en sortent de manière illicite.

La région MENA (Moyent-Orient et Afrique du Nord) a enregistré la plus grande croissance des flux financiers illicites (31,5 % par an), suivi de l'Afrique subsaharienne (19,8 %).

"Les estimations fournies par notre nouvelle méthodologie sont encore susceptibles d'être extrêmement sous-estimées", explique Dev Kar, économiste en chef chez GFI, qui précise que les transactions en espèces ne peuvent être prises en compte. "Cela signifie qu'une grande partie des revenus du trafic de drogue, du trafic d'êtres humains, ainsi que d'autres activités criminelles, qui sont souvent réglées en espèce, n'est pas prise en compte dans ces estimations."


     Flux financiers illicites en % du PIB (2002-2011)


Conséquences

"Les flux illicites ont des conséquences majeures sur les économies en développement", explique Brian Le Blanc, co-auteur du rapport. "Les pertes auraient pu être investies dans des entreprises locales, dans la santé, dans l'éducation, ou encore dans les infrastructures."

Pour Dev Kar, limiter ces flux financiers devrait être une priorité pour les dirigeants africains comme pour l'Occident car ils entraînent - et sont entraînés par - une mauvaise gouvernance et un mauvais climat des affaires, ce qui entrave la croissance économique. "Les efforts menés par l'Union africaine et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique - qui ont donné naissance au Groupe des personnalités de haut-niveau (GPHN) contre les flux financiers illicites sont vitaux pour la prospérité à long-terme du continent. Mais les puissances occidentales et les pays africains eux-mêms ont encore beaucoup à faire pour réellement traiter le problème."

Parmi les solutions proposées, GFI préconise notamment (1) d'exiger des rapports, pays par pays, sur les ventes, les profits, les effectifs d'employés et les impôts payés par toutes les sociétés multinationales et de réformer les services douaniers afin de mieux détecter et prévenir les falsifications des transactions commerciales

L'organisation propose également de (2) s'attaquer aux problèmes posés par les sociétés écran ainsi que les sociétés d'investissement en demandant confirmation de la propriété effective de tous les comptes bancaires et valeurs mobilières, et en exigeant que les informations sur les propriétaires physiques de toutes les sociétés soient divulguées et disponibles dans des registres publics.

Les pays africains qui ont enregistré le plus de flux illicites entre 2002 et 2011 (sorties annuelles moyennes en dollars)

1. Nigeria (10) - 14,2 milliards

2. Afrique du Sud (13*) - 10,1 milliards

3. Égypte (26) - 3,6 milliards

4. Soudan (30) - 2,6 milliards

5. Côte d'Ivoire (37) - 2,3 milliards

6. Éthiopie (39) - 2 milliards

7. Zambie (41) - 1,9 milliard

8. Togo (42) - 1,8 milliard

9. Algérie (50) - 1,5 milliard

10. RD Congo (52) - 1,5 milliard

*(Rang mondial entre parenthèses)

dimanche 22 décembre 2013

فك الإرتباط بين عبد الفتاح مورو وحركة النهضة : الحوار الكامل - اليوم السابع

 

 

 

 

 

نائب رئيس "النهضة" التونسى: الحزب لا يصلح لقيادة تونس.. واستقالتى اعتراضًا على قمع الحزب للحريات


السبت، 21 ديسمبر

عبد الفتاح مورو نائب رئيس حزب النهضة بتونس  


فى خطوة تاريخية لم تحدث بين قيادات حزب النهضة التونسى - الدائم تصدير فكرة تماسك الحزب ووقوفه على أقدام ثابتة - خرج عبد الفتاح مورو، نائب رئيس حزب النهضة بتونس وأحد القيادات التاريخية، معلنًا تقديم استقالته من حزب النهضة بعد تعرضه للقمع الداخلى من قيادات الحزب، على الرغم من كونه قامة تاريخية كبيرة، وتحدث "المورو" لـ"اليوم السابع" عن أسباب استقالته التى أرجعها إلى المعاملة السيئة، حسب تعبيره، التى قوبل بها من قبل بعض أنصار الحزب خلال اجتماع عام عقد مؤخرًا بمناسبة الذكرى الـ32 لتأسيس الحزب، حيث تمت مقاطعة كلمته وإجباره على الانسحاب من الحفل