Trace d’aujourd’hui
:
jusqu’où reconnaitre
les mémoires plurielles ?
La
libération d’expression qui caractérise l’après-2011 est aussi celle qui invite
les Tunisiens à se réapproprier leur histoire. Quand certains tiennent à
souligner sa berbérité, d’autres reviennent à l’histoire islamique, ou ottomane
quand l’histoire est vue par d’autres encore comme bourguibienne avant tout.
Ses déclinaisons semblent infinies. Pour certains, il est temps aujourd’hui de
soulever une partie de l’histoire transafricaine, celle qui a ramené des biens
et des hommes. Une histoire de commerce d’hommes, la traite esclavagiste, qui
fut abolie officiellement dans sa première version le 23 janvier 1846, mais qui
laissa dans la société tunisienne des traces de subalternité, conscientes ou
inconscientes, visibles jusqu’à nos jours.