3ème Partie : La Nouvelle Doctrine Progressiste : L'Ecosocialisme
Le coprésident du parti de gauche et le
candidat aux présidentielles du front de gauche, n’est pas uniquement un
recenseur des échecs et des injustices, il se présente aussi comme une force de
proposition, et ce à travers la «nouvelle doctrine progressiste» :
l’écosocialisme.
Jean Luc Mélenchon présente cette doctrine
comme une alternative concrète et radicale pour répondre à l’impasse écologique
et économique. C’est une réponse humaine qui se propose d’aller à la racine des
causes qui sont les moteurs du système actuel : le capitalisme et le
productivisme.
C’est un paradigme de l’intérêt général qui rappelle une
vérité qui s’impose à tous : nous sommes tous semblables dans notre dépendance
à l’écosystème qu’il faudra préserver puisqu’il rend la vie humaine possible (et
c’est uniquement cet écosystème qui a l’exclusivité de cette possibilité !).
Il s’agit de faire face à notre
responsabilité d’être humain face à l’écosystème : Il y a un seul écosystème
compatible avec la vie humaine, qu’il faudra protéger : c’est la responsabilité
écologique.
Cette nouvelle doctrine se présente comme
étant le renouveau du socialisme, dans la mesure où elle a toujours pour
ambition d’assurer l’émancipation de la personne humaine mais tout en
prenant en considération les limites inhérentes à l’écosystème : l’émancipation
ne peut être atteinte par la croissance sans fin.
L’écosocialisme, selon Mélenchon, va
permettre à l’humanité de sortir des impasses idéologiques à travers une
rupture avec les schémas de pensée traditionnelle.
L’écosocialisme
questionne le rapport au travail. L’écosocialisme défend la souveraineté
budgétaire et la nationalisation comme outil de politique publique notamment en
matière de services bancaires et de crédit.
Mélenchon nous fait découvrir encore plus
ce nouveau paradigme en présentant ses vecteurs et ses différentes orientations
pratiques et expressions effectives : Indice de progrès humain,
démondialisation et protectionnisme social et écologique, dotation
inconditionnelle d’autonomie et salaire socialisé, revenu maximum autorisé. Ce
sont autant de perspectives offertes par l’écosocialisme pour sortir des
sentiers battus et éviter le piège d’un accompagnement du système. Il nous
faut également aller plus loin en matière de réduction drastique du temps de
travail : «travailler moins pour travailler tous et mieux »,
fixer le plein emploi comme horizon tout en interrogeant les finalités du
travail. Rien ne sert de travailler davantage que le temps utile à produire ce
qui nous est nécessaire. Le temps ainsi libéré pourrait utilement être affecté
à des activités considérées aujourd’hui comme «improductives» et
pourtant combien essentielles au bien vivre. Néolibéralisme, nous fait
croire que l’accumulation est l’objectif ultime, travailler le weekend pour être le plus performant.... pourquoi
tout ça ?
L'humanité récolte ainsi la Frustration et perd le Bonheur simple de l’existence. Mélenchon revendique ouvertement et sans détours le droit de fainéanter !
La déclinaison pratique de
l’écosocialisme atteint son expression la plus claire, directe et concrète
quand il s’agit cette idée de «produire autrement» : il s’agit de
réviser en profondeur notre système de production à travers une stratégie
s’articulant autour des 4 R : Relocalisation de l’activité, Réindustrialisation
écologique, Reconversion de l’outil industriel et Redistribution
du travail.
De nombreux besoins non satisfaits
existent : dans une industrie relocalisée, dans les services aux personnes,
dans l’agro-écologie et l’agriculture paysanne au service de la souveraineté
alimentaire et de la santé de tous, dans la recherche et les filières
« vertes » visant à réduire notre dépendance aux ressources
épuisables (éco-construction, géothermie, mouvement mécanique de la mer, efficacité
énergétique, rénovation thermique, énergies renouvelables…).
Avec
l’augmentation du chômage et la crise sociale, l’argument de l’emploi est trop
souvent mis en avant contre l’impératif de la protection de l’environnement.
C’est une absurdité : on voit aujourd’hui le coût économique et social du
laisser-faire libéral, là où la relocalisation et la transition écologique
permettraient au contraire de conserver, transformer ou créer de nombreux
emplois, locaux et pérennes, dans tous les pays.
Et l’écosocialisme possède aussi son
propre référentiel de règles et d’énoncés à l’antagonisme du corpus actuel.
Ainsi «la règle verte», instituant un rapport fondamental et conditionné entre
l’action de l’homme et son empreinte écologique, au lieu de la règle d’or. Les
baromètres ne seraient plus les mêmes.
Qui croit traiter la dimension
démocratique en reléguant la question sociale serait rattrapé un jour ou
l’autre : La démocratie n’est pas une fin en soi. Mais Mélenchon
l’Ecosocialisme ne peut vivre que par et grâce à la démocratie : c'est la
rupture avec la dictature prolétaire et le rejet de la violence ….
Les idées sont claires et limpides chez
Mélenchon : L’Ecosocialisme n’est pas seulement un régime politique, mais
aussi et surtout une aspiration humaine, un horizon.
Le lien pour regarder dans son intégralité la conférence de Jean Luc Mélenchon :
TERRA NOVA TUNISIE
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