vendredi 27 février 2015

مسيرة الجبهة الشعبيّة بعد أربع سنوات من الثورة التونسيّة الجزء الأول (البدايات)

 
 

علني لا أجانب الصواب عندما أقول أنه عليك بكتابات مصطفى القلعي لتفهم ما يحصل داخل الجبهة الشعبية. قد يدحض البعض قولي هذا من منطلق أن مصطفى القلعي ابن الجبهة و لا يمكن أن يكون بالتالي موضوعيا في تحاليله : هنا تكمن المفارقة ! فالرجل يعتمد منهجاً علمياً تحليلياً نقدياً لما يحصل من تطورات داخل الجبهة و يحاول إن يأتي على مجمل الحيثيات. و لا يجب أن ننسى أنه كان في طليعة من نبهوا إلى الإشكالية المؤسساتية داخل الجبهة ( الإشكالية التي ما زالت قائمة و تهدد كيان الجبهة)


في هذا المقال المهم "مسيرة الجبهة الشعبيّة بعد أربع سنوات من الثورة التونسيّة" ، يعود مصطفى القلعي على أهم المحطات التي مرت بها الجبهة الشعبية منذ ولادتها و الاختبارت العسيرة التي مرت بها. 


ارتأينا، من منطلق منهجي؛ أن نقدم هذا المقال في جزئين بما أنه ينطوي على تحاليل مرحلية تستدعي الوقوف عليها والتأمل فيها.


أترككم إذاً مع الجزء الأول من مقال مصطفى القلعي "مسيرة الجبهة الشعبيّة بعد أربع سنوات من الثورة التونسيّة".


 مع تحيات فريق TERRA NOVA TUNISIE 


 الجزء الأول : البدايات
 

lundi 16 février 2015

لا شىء يعجبني

 
 
 
 
لا شىء يعجبني
 
يقول مسافرٌ في الباصِ - لا الراديو-
ولا صُحُفُ الصباح , ولا القلاعُ على التلال.
أُريد أن أبكي
يقول السائقُ: انتظرِ الوصولَ إلى المحطَّةِ,
وابْكِ وحدك ما استطعتَ
تقول سيّدةٌ: أَنا أَيضاً. أنا لا
شيءَ يُعْجبُني. دَلَلْتُ اُبني على قبري'
فأعْجَبَهُ ونامَ' ولم يُوَدِّعْني
يقول الجامعيُّ: ولا أَنا ' لا شيءَ
يعجبني. دَرَسْتُ الأركيولوجيا دون أَن
أَجِدَ الهُوِيَّةَ في الحجارة. هل أنا
حقاً أَنا؟
ويقول جنديٌّ: أَنا أَيضاً. أَنا لا
شيءَ يُعْجبُني . أُحاصِرُ دائماً شَبَحاً
يُحاصِرُني
يقولُ السائقُ العصبيُّ: ها نحن
اقتربنا من محطتنا الأخيرة' فاستعدوا
للنزول...
فيصرخون: نريدُ ما بَعْدَ المحطَّةِ'
!فانطلق
أمَّا أنا فأقولُ: أنْزِلْني هنا . أنا
مثلهم لا شيء يعجبني ' ولكني تعبتُ
من السِّفَرْ
 
محمود درويش

lundi 9 février 2015

Économie et transition démocratique en Tunisie : Ce qui (ne) va (pas) changer


A. Wahabi ne se targue pas d'être un économiste; mais il est expert comptable, donc il sait faire les comptes et ceux de notre mère patrie ne sont pas bons !  Il procède dans ce papier à une analyse limpide et sans concessions des chiffres de notre économie et le constat est sans équivoques : une dégradation continue qui n'a pas l'air de s'estomper. C'est l'analyse aussi d'un citoyen, qui exprime son désarroi devant l'inaction et l'absence de vision. Nous ne le redirons jamais assez à Terra Nova Tunisie, la Tunisie a connu une révolution orpheline, qui n'est pas porteuse d'une vision, d'un projet transverse à tous les domaines de notre vie....  

Ceci étant, nous demeurons convaincus à Terra Nova Tunisie que la dynamique de l'histoire finira par triompher et que cette nation, dont la profondeur et la richesse de sa civilisation constituent une force éternelle, finira un jour par dépasser ses contradictions et son immobilisme pour voler haut, très haut, après s'être libérée du joug de la dictature. 

Bonne lecture


 
• Le dinar perd 40% de sa valeur en 4 ans… 
 
• Le pouvoir d'achat continuera à s'amincir, alors que les nouveaux riches, ceux qui profitent de la crise et ceux qui préservent d'anciens privilèges, vont voir leur fortunes s'amasser sensiblement
 
• L’'inflation va continuer à ronger l'économie et ne baissera pas au-dessous du seuil de 5%. 
 
• La pression fiscale qui avoisine les 23% ne baissera pas.

mercredi 4 février 2015

La schizophrénie Hobbesienne : Les droits de l'homme et le Léviathan (*)

 
 (*) Un article du Monde diplomatique. Le titre et les annotations sont l'œuvre de la rédaction de Terra Nova Tunisie 
Auteur anglais du 17ème siècle, Hobbes se considère comme le fondateur de la science politique. Si Hobbes est largement considéré comme un auteur absolutiste, il est libéral pour certains en tant que « fondateur du libéralisme moderne » (Léo Strauss). Il donne en effet à l’homme des droits subjectifs, à la suite de Grotius(*).


Thomas Hobbes écrit à l’époque où la guerre civile anglaise sévit et oppose violemment le Parlement au roi. C’est afin d’échapper à ce contexte guerrier qu’il s’exile en France, qui elle aussi connaît un état instable ; la France connaît la Fronde. De ce contexte, Hobbes préfère sauver l’autorité royale afin de restaurer la sécurité ; afin de légitimer le pouvoir royal, il commence son argumentaire en considérant l’homme à l’état de nature.


ETAT DE NATURE

L’homme n’est selon Hobbes pas naturellement sociable. La volonté de se rapprocher de ses semblables ne vient que d’un désir artificiel de se réunir pour y trouver un intérêt.


Isolé donc, l’homme n’agit à l’état de nature qu’en fonction de ses propres intérêts. Les hommes sont égaux ; si tous sont méchants par nature, ils diffèrent par leurs capacités, en étant plus ou moins forts et plus ou moins intelligent, mais sont finalement égaux car tous compensent leurs insuffisances (l’homme faible compense par son intelligence).

Poussés par la réalisation continue de leurs désirs personnels, les hommes sont amenés à agir sans contrainte extérieure, sans contrainte légale ou humaine. Ils peuvent agir par tous moyens pour se défendre, ce qui peut conduire les hommes à entre-tuer. Les divergences entre les désirs de chaque homme entraînent des conflits permanents, et donc des rivalités violentes que rien ne peut arrêter. Les hommes se battent non seulement pour leurs passions, mais également pour leur sécurité. Les hommes sont donc constamment menacés par la violence éventuelle des autres et craignent pour leur conservation. La vie n’est alors qu’une lutte pour la conservation de soi et une guerre permanente. Les hommes étant principalement régis par trois types de comportements que sont la défiance, la rivalité et la gloire, il n’existe à l’état de nature que des phénomènes de domination constante. La peur de mort violente qui hante Hobbes toute sa vie le conduit à penser que cet état de guerre, état de nature, doit laisser place à un état sécuritaire. Ainsi, cet état de guerre de tous contre doit prendre fin pour assurer la sécurité de tous.

Afin que le pouvoir des uns s’arrête là où commence le pouvoir des autres, des règles doivent être établies, le droit naturel n’empêche en effet pas d’entraver les droits des autres. Il faut limiter le droit de conservation qui à l’état de nature est absolu et illimité. Mais il faut également ériger certains hommes en juges et fonder les lois civiles afin d’avoir un tiers impartial susceptible de limiter le droit de chacun et d’assurer la sécurité de tous par le respect des lois.

CONTRAT

Hobbes considère que les hommes ont de façon autonome consenti à donner leurs droits absolus à l’état de nature à une tierce personne ; les droits de chacun sont donc ainsi limités, l’individualité s’effaçant bientôt totalement. On remet ainsi par contrat la puissance suprême à un Léviathan, chargé d’assurer la sécurité de tous. Un contrat artificiel doit en effet permettre d’éviter les dérives des pouvoirs de chacun ; c’est donc de façon totalement réfléchie que les hommes créent le Léviathan, c'est-à-dire l’Etat, la puissance publique. Tous les hommes renoncent donc ensemble à leur liberté, afin d’assurer leur protection par une puissance supérieure commune. Ce renoncement doit être collégial ; la soumission de quelques uns conduirait à leur massacre par les autres.

La soumission des hommes à une telle entité est un moindre mal nécessaire pour garantir la sécurité. Les hommes dans leur ensemble permettent de former une unité politique fondée sur la soumission de tous à un seul. L’ancienne égalité naturelle se substitue ainsi à l’égalité civile. Mais il n’existe pas de relation directe entre le souverain et les individus ; seul le Léviathan, personne artificielle, peut parler en leur nom, sa volonté étant la leur. Le souverain décide ainsi par exemple de la religion du pays, et des orientations civiles à donner à la société.

Mais la mise en place de cette autorité absolue, qui dispose de tous pouvoirs nécessaires au maintien de la sécurité, entraine l’assentiment des hommes à un régime absolutiste, qui dispose de la souveraineté absolue. Hobbes marque ainsi une rupture avec les anciennes conceptions contractualistes de la société en considérant que la société s’est formée par le pacte et non avant lui.


LA SOUMISSION AU LÉVIATHAN

Les hommes ont conclu un pacte entre eux, et non avec le souverain ; il s’agit en effet d’un contrat « de chacun avec chacun ». Ce dernier n’est donc soumis à aucun contrat qui le contraindrait à respecter les volontés du peuple. Les hommes ne peuvent par conséquent pas se révolter contre une autorité qui violerait ses droits. Hobbes considère ainsi que les hommes doivent donner leur entière confiance au souverain, ce qui peut être sujet à questionnement dans le sens où il n’a pas confiance dans les hommes, qui eux doivent conclure un contrat pour éviter d’abuser de leur pouvoir.


Si Hobbes fonde les droits subjectifs en faisant de l’homme un sujet de droit, il retire ensuite à l’homme tout individualisme dès lors que le Léviathan est mis en place. C’est bien « à partir des individus, à leur image, qu’on fabriquera l’individu artificiel, le monstre Léviathan qui écrase les vrais individus » ; l’individualisme qui semblait avoir été le fondement des droits subjectifs disparaît dès lors que la puissance commune est instituée. Les libertés de l’état de nature semblent donc disparaître dans l’état civil. Hobbes ne souhaite pas donner à l’individu une place qui lui apporterait un pouvoir trop grand par rapport au souverain, ce pouvoir pouvant permettre de le renverser.

Les particularismes qui s’exprimaient à l’état de nature s’envolent en effet car les hommes doivent se soumettre à l’autorité suprême. Néanmoins, le droit subjectif permet de fonder le droit sur l’individu lui-même, ce qui est une évolution par rapport au droit ancien qui ne régit que la société dans son ensemble, ce qui atténue finalement cette schizophrénie Hobbesienne  [NDLR].
(*) Père de l'école du droit naturel