D’expérience, je sais combien la décision d’engager les forces
armées françaises est lourde. Aux côtés du Président Sarkozy, j’ai éprouvé ce
sentiment de gravité qui étreint les gouvernants au moment où l’ordre de
l’action est donné. La guerre est parfois nécessaire, mais elle est toujours
tragique. Dans ces instants, la sécurité de la France et la vie de nos soldats
priment sur tout le reste.
Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, je me souviens de l’attitude
ambigüe et critique des socialistes lorsqu’ils étaient dans l’opposition.
J’invite l’opposition d’aujourd’hui à ne pas adopter la même posture. La lutte
contre le terrorisme dépasse les clivages politiques et l’appui que nous devons
à nos militaires exige unité et sang-froid.
Je mesure parfaitement les interrogations qui entourent cette
opération militaire. Je n’ignore ni ses risques, ni ses éventuelles
répercussions. Mais il ne faut pas céder au scepticisme ou à la critique. On ne
gagne pas une guerre en deux semaines et on ne restaure pas la sécurité du Mali
en un mois. Quand mon pays mène bataille, je le soutiens. Je veux croire que le
gouvernement a bien pesé ses choix, et, le moment venu, il devra assumer toutes
ses responsabilités.
En attendant, chacun d’entre nous doit faire preuve de retenue.
À l’heure où la France est engagée militairement, j’estime pour ma part
nécessaire de laisser de côté, pour quelque temps, les joutes politiques.
f.f
Blog de François Fillon
www.blog-fillon.com
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