dimanche 24 janvier 2016

Franc suisse fort : l'heure du bilan



"Il n'y pas de dogmes en économie" et toute mesure a des impacts différenciés voire parfois antagonistes.

Depuis 2012, la BNS a instauré une politique de maintien d'un taux de change qui ne pénaliserait pas ses exportations de biens et services (blocage du taux de change du franc suisse vis à vis de l'euro)...mais voilà pour maintenir ce blocage, la BNS intervenait constamment pour "acheter des euros" à tel point que l'exposition de son bilan vis à vis de cette monnaie devenait importante, assez importante pour être inquiétante; d'autant plus qu'une accélération de la politique d'assouplissement monétaire de la BCE demeure envisageable (si les impacts escomptés des actions du QE déjà entreprises ne se réaliseraient pas), scénario ayant un impact direct négatif sur le bilan de la BNS présentant une concentration d'emplois en Euro. 

La situation n'était pas donc soutenable, et l'expansion du bilan de la BNS ne pouvait pas se poursuivre à l'infini, et le jour de vérité était venu...un 15 janvier 2015, la BNS annonçait la fin du maintien du seuil de 1.2 franc suisse pour un Euro. Rapidement, une quasi-parité de change s'est installée, et l'alarmisme concernant les dégâts économiques qui allaient résulter d'une telle décision s'est imposée dans tous les cercles médiatiques et économiques.

Un an après, c'est l'heure du bilan, et la réalité semble être relativement différente de ce que nous ont prédit les apôtres de "l'analyse économique médiatique". In fine, C'est la conjugaison simultanée de plusieurs facteurs qui a été décisive et déterminante. 

Un an après la décision de la BNS, La TRIBUNE, revient sur les effets du franc fort sur l'économie helvétique. 

A bientôt

L'équipe de Terra Nova Tunisie





Suisse : un an après, quels ont été les effets du franc fort ?




Le 15 janvier 2015, au matin, la Banque Nationale de Suisse (BNS) provoquait, par surprise, une tempête sur l'économie suisse en annonçant l'abandon du seuil de 1,20 franc suisse par euro qu'elle avait mis en place en 2011(*). Aussitôt, la monnaie helvétique passait la parité avec la monnaie commune pour monter jusqu'à un niveau record : 0,97 franc pour un euro. Un peu partout dans la Confédération, les autorités politiques et patronales se montraient très inquiètes pour l'avenir de l'économie helvétique face aux effets de cette réévaluation brutale du franc.




mardi 19 janvier 2016

Entre Riyad et Téhéran, Alger a fait son choix





Le symbole est très fort. Le Premier vice-président de la République islamique d’Iran, Eshaq Jahangiri, visite Alger au moment où le régime algérien décide de boycotter officiellement la coalition arabe qui va combattre Daech, l’Etat Islamique, sous la férule de l’Arabie Saoudite. Une coalition dont les intentions sont officiellement désapprouvées par Alger qui refuse de se placer sous les ordres de Riyad. La rébellion d’Alger a fourni une magnifique opportunité à Téhéran qui cherche à se replacer en Afrique Du Nord pour rivaliser avec son traditionnel ennemi : l’Arabie Saoudite.

Les désaccords de ce pays avec la diplomatie algérienne sont si nombreux que la décision de renouer une alliance avec Téhéran s’est imposée d’elle-même dans les esprits des conseillers d’Abdelaziz Bouteflika.

mardi 12 janvier 2016

بيان تضامني مع الدكتورة الباحثة آمال قرامي: دفاعا عن حرية الفكر والكرامة الإنسانية





إن جمعية تونس الفتاة وإيمانا منها بأنّ تقدّم المجتمعات رهين بالمكانة الني تحظى بها الحريات الأساسية داخلها وخاصّة حريّة الفكر والتّعبير، وتقديرا منها لدور المثقف في التأسيس لهذا التقدم عبر مساهمته في البحث العلمي لتوفير التراكم المعرفي الضروري وطرح وجهات نظره إزاء الأزمات والقضايا الشّائكة التي يعاصرها:

lundi 11 janvier 2016

Algérie : un "bilan de santé" très inquiétant...



La santé du Président n'est pas le seul motif d'inquiétude en Algérie, car le clan "Bouteflika" est en train de manœuvrer et d’instrumentaliser les appareils de l'Etat  afin qu'il ait l'exclusivité absolue de la gestion de la succession du "Président malade". 


Historiquement," le pouvoir" était une question purement "militaire" dont le dessein est conçu par les stratèges de l'oligarchie militaire. Aujourd'hui, il semblerait qu'une autre oligarchie est en passe d’asseoir sa domination : le cercle du "Président malade" et ses acolytes. Dans un contexte économique défavorable où le prix du pétrole est à un niveau très bas, la partie n'est pas gagnée d'avance. 

Terra Nova Tunisie




Le clan Bouteflika prépare la suite ?....

samedi 9 janvier 2016

Le Tunisien et l'Etat : Décryptage





Slim Laghmani n'est pas un "professionnel" des plateaux de télévision et il n'est pas non plus de ceux qui débitent des logorrhées de "consommation". Slim Laghmani fait partie du cercle restreint d'intellectuels authentiques en mesure de diagnostiquer l'état des lieux avec profondeur et suivant une approche méthodique. 

Dans cet entretien, Slim Laghmani décrypte le rapport entre l'Etat et les Tunisiens. Finalement la déliquescence de ce rapport n'est pas un phénomène surprenant car ses racines étaient déjà là depuis l'indépendance : la crainte et l'intérêt. La conception de ce rapport n'a pas permis d'achever une citoyenneté pérenne et ancrée diffusant civisme et responsabilité. Progressivement, et surtout durant l'ère de Ben Ali, la corruption des appareils de l'Etat a définitivement enterré toute alternative à la crainte et l'intérêt comme vecteurs directeurs du rapport entre l'Etat et les Tunisiens. 

Après le 14 janvier 2011, l'espoir dans un changement radical des principes et règles régissant ce rapport s'est vite transformé en une désillusion...  désordre et confusion sont maîtres de la situation.

L'espoir de voir ce rapport évoluer vers une considération de l'Etat dans une optique purement citoyenne serait-il permis ? Slim Laghmani répondrait par l'affirmative à condition de voir "les choses changer à l'intérieur de l'Etat"...

Terra Nova Tunisie

"Le sentiment de "tunisianité" est demeuré, 
alors que l’allégeance citoyenne s’est 
distendue. Les individus ont commencé à 
s’inventer des identités de substitution"


"L’État a pris un caractère de plus en 
plus coercitif sous Ben Ali. L’est-il moins 
aujourd’hui, dans son fonctionnement 
quotidien, dans son rapport au citoyen ? 
Je ne le crois pas, comme le démontrent 
les brimades et les vexations policières" 









"Presque tous les corps de l’État 
sont concernés par la corruption"

"C’est en voyant les choses changer à 
l’intérieur de l’État que le citoyen 
pourra retrouver le respect de l’État"








Jeune Afrique : La crise de l’État interroge la notion de citoyenneté. Pourquoi les Tunisiens ont-ils autant de difficulté à s’identifier à l’État, à le respecter et à faire preuve de civisme ? Est-ce un dommage collatéral du grand bouleversement de la révolution ?

Slim Laghmani : La crise de l’État a précédé la révolution. Pour comprendre ce qui se joue dans le rapport problématique des citoyens à « leur » État, il faut revenir aux lendemains de l’indépendance. La figure de Habib Bourguiba incarnait l’État et se confondait avec lui. L’État moderne, sa création, était à la fois un État autoritaire, craint et respecté, et un État providentiel. Le rapport était faussé à l’origine. L’identification à l’État fonctionnait seulement dans la mesure où cet État garantissait des droits, dispensait des services, des bienfaits. Donnait. Les choses ont commencé à se dérégler au moment où cet État providence a atteint ses limites et est entré en crise – au milieu des années 1980, avec l’ajustement structurel.

vendredi 1 janvier 2016

Banques Françaises : Les effets collatéraux des nouvelles politiques tarifaires



Une tendance qui se confirme et se généralise : les banques traditionnelles (à réseau d'agences) sont en train de supprimer la gratuité de la tenue de compte. Au delà de la polémique suscitée en France par cette orientation (en 2015, les deux grandes mastodontes du système bancaire -Société Générale et BNP Paribas ont elles aussi supprimer cette gratuité), il est intéressant d'entrevoir l'impact d'une telle politique tarifaire sur le paysage concurrentiel bancaire en France : Le quotidien économique "Les Echos" nous apporte quelques éclairages sur cette question. 






Les Effets collatéraux des nouvelles politiques tarifaires des banques




En rendant les comptes bancaires payants, les banques vont inciter leurs clients à revisiter leur budget banque pour clôturer leurs comptes les moins actifs. 



Multi-bancarisés, les Français vont être poussés à fermer leurs comptes les moins actifs et à regarder de plus près les offres des banques en ligne.

Face aux banques traditionnelles de plus en plus nombreuses à assumer la facturation de leurs services via des « frais de tenue de compte » perçus chaque mois, les banques en ligne voient l’avenir en rose. Selon le baromètre 2015 du cabinet Simon- Kucher & Partners, 23 % des clients indiquent envisager d’y ouvrir un compte ou d’y transférer certains de leurs avoirs, contre 15 % en 2014. Par ailleurs, 8,3 % des Français déclarent y détenir au moins un produit (compte courant ou livret d’épargne), alors qu’ils n’étaient que 7,1 % en 2014. Et ce n’est peut-être qu’un début. Grâce à des tarifs au rabais et à de multiples « cadeaux » de bienvenue, ces acteurs veulent en effet pousser leur avantage. Pour mémoire, Boursorama a revu ses objectifs à la hausse : il dit viser 2 millions de clients en 2020, contre environ 712.000 à ce jour.

Pour les clients, ces comptes en ligne ne viennent toutefois que rarement se substituer à leurs banques traditionnelles, dont ils restent largement captifs. « La mobilité bancaire se concentre encore sur des cas spécifiques, lorsque les clients souscrivent un crédit immobilier et qu'ils sont contraints de domicilier leurs avoirs dans la banque qui leur accorde un prêt par exemple », souligne Jocelyne Amegan, senior manager chez Capgemini.

Vers une plus grande mobilité bancaire  ?


En rendant les comptes bancaires payants, les banques en dur vont néanmoins inciter leurs clients à revisiter leur budget banque. Passer en revue ses comptes bancaires, faire la part entre ceux qu’on utilise et les autres, afin de clôturer ces derniers, promet de devenir tendance. Le mouvement a déjà commencé puisqu’en 2014 le nombre total de clients des banques françaises a reculé de 0,20 %, selon les calculs du cabinet Score Advisor. « Depuis 2013, soucieux de ne pas s’exposer à des frais bancaires inutiles, les clients tendent visiblement à réduire le nombre de comptes qu’ils possèdent », confirme le cabinet.

Pour les banques ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. « L’enjeu financier est faible puisqu’il s’agit principalement de comptes de relations secondaires peu actives. Et il y a aussi des vertus à se défaire de clients inactifs, qui sont souvent non rentables », fait valoir Axel Reinaud, directeur associé senior au BCG. Reste à savoir si les services d’aide à la mobilité des clients, prévus dans le cadre de la loi Macron–qui devront être proposés par chaque banque d’ici à 2017–, feront passer à cette logique d’optimisation budgétaire un nouveau cap de nature à relancer la concurrence. 


Pour aller encore plus loin :